Ma mansarde

Publié le par L'Etoile de Salem

Lorsque j'avais vingt ans;
j'habitais un triste logement
dans un triste décor.
J'apprenais à vivre,
ma vie c'était l'écriture.
Kessel d'après Irving,
le coeur et la technique.
Mais quand on a vingt ans
c'est fou comme on est vieux.
Quand on porte tant d'amour
dont personne ne veut.
Je serais morte de froid et d'ennui
sil n'y avait eu mon tendre ami
juste au coin de la rue.
Ils sont loin mes vingt ans aujourd'hui;
j'habite maintenant un tout autre décor,
j'écris toujours,j'ai appris à sourire.
J'ai oublié la technique,
je n'ai gardé que l'amour de l'humanité.
En noir,en gris,en bleu,
la vie m'a bousculée.
Que je sois heureuse ou malheureuse,
je n'ai pas oublié
cet homme aux yeux d'or
qui faisait mon bonheur,
en m'ouvrant sa porte,
en m'offrant sa chaleur.
Ce jeune homme,vent doux et violent,
m'a entraînée dans une course étincelante
vers le soleil.
Mon ami avec quelle force j'admirais
sa solitude et ses racines.
Et ce qui me troublait plus que tout,
cet homme avait un coeur...
 
 
Véronique H.
1995

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